AL MARGEN DE LA LITERATURA LATINOAMERICANA

CONFERENCIAS EN ESPAÑOL 2020-2021

Quatre conférences en espagnol, pour (re)découvrir quelques horizons et figures tutélaires de la littérature latino-américaine de la deuxième moitié du XXème siècle, ouvertes à toute personne désireuse de se plonger dans l’univers foisonnant de la littérature latino-américaine écrite en espagnol. Si la trajectoire des auteur.e.s dont l’oeuvre sera abordée a parfois été couronnée d’une certaine reconnaissance, leur parcours s’est inscrit en marge du milieu littéraire de leur époque. Les luttes sociales, les dilemmes moraux, la précarité, les orientations sexuelles et l’introspection ont traversé l’existence de ces quatre artistes, qui l’ont transformé en matière fictionnelle.

Sur un format d’1h30, les participants assisteront à des conférences en espagnol qui mêleront également des lectures bilingues, du matériel audio et un dialogue avec le public. Ces quatre conférences seront présentées et animées par Renaud Boukh, éditeur et traducteur.

Vendredi 9 octobre 2020 / 19h

ROQUE DALTON (Salvador)

Estética y revolución

Figure révolutionnaire, emblème de la défense de la classe ouvrière, Roque Dalton est l’un des poètes les plus populaires du XXème siècle en Amérique centrale. Son oeuvre, caractérisée par le recours à l’humour, au langage populaire et à la dérision, est marquée par le questionnement de l’esthétique poétique mise à l’épreuve de l’engagement politique. Après avoir miraculeusement échappé à deux exécutions, il est finalement assassiné par ses compagnons d’armes, en 1975. Son oeuvre n’a jamais été traduite en français.

reporté à une date ultérieure / 2021

ROBERTO BOLAÑO (Chili)

Viaje al fin de la poesía

Considérée comme l’un des sommets de la littérature contemporaine, l’oeuvre de l’auteur chilien Roberto Bolaño (1953-2003) est célébrée au crépuscule de sa vie et devient un véritable phénomène éditorial à titre posthume. La maladie, l’errance, l’emprise du mal et la recherche de l’essence ultime de la poésie sont les caractéristiques d’un parcours qui continue de livrer des secrets, depuis la publication de 2666, avec l’apparition constante de nouveaux récits posthumes. Surtout, Roberto Bolaño, qui se définissait comme poète, est essentiellement reconnu comme l’auteur d’un important corpus romanesque, lui qui s’était défini comme « poète devenu romancier pour faire manger ses enfants ». Todo lo que empieza como comedia indefectiblemente acaba como misterio.

reporté à une date ultérieure / 2021

ALEJANDRA PIZARNIK (Argentine)

Poética del silencio

Auteure d’une poésie essentielle, Alejandra Pizarnik aimait écrire et défaire des phrases sur un tableau en ardoise dans son appartement de Buenos Aires, à la recherche du mot parfait. Elle met à nu ses fantasmes et ses obsessions dans des vers tantôt lumineux, tantôt obscurs. Personnalité complexe et introvertie, elle est une voix poétique incomparable en Argentine, revenant obsessionnellement sur les thèmes de la mort, de l’amour, du silence, de la naissance, de la folie, de la vérité et de l’oubli.

Vendredi 21 mai 2021 / 19h

PEDRO LEMEBEL (Chili)

Gritar diferencias

« Porque ser pobre y maricón es peor / Hay que ser ácido para soportarlo« . Figure incontournable et inclassable du panorama littéraire chilien, Pedro Lemebel est d’abord connu pour ses performances et interventions menées dans les années 1980. Auteur de nombreuses chroniques et romans, il met en lumière la condition des marginalisés de son pays, à travers une perspective queer, dans une langue incisive qui n’épargne pas l’autoritarisme, les préjugés de classe et les frontières inhérents au Chili de Pinochet et des années 1990.