Expo d'Art multiculturel

Venez rencontrer les artistes qui ont animé l’Expo d’Art multiculturel à l’Arca delle lingue lors du finissage le vendredi 23 février de 18h00 à 20h30.

Peintures, installations, photographies et vidéos ont animé  les locaux de l’Arca delle lingue depuis janvier dernier.

4 PAYS :  ITALIE, ESPAGNE, PORTUGAL, BRÉSIL.

8 ARTISTES :  Roberto COMINI, Caroline DE OTERO, Elio TISI,  José María Martín MARCOS, 

Marta SANTOS, Pedro LINO, Clara ROMERO AGUADO, Eduardo LACERDA.

Nous vous attendons nombreux !

Merci de confirmer votre participation au finissage à contact@arcadellelingue.fr

Pour visiter l’expo (hors du vernissage et finissage) : 06 40 19 97 59


Les artistes :

ROBERTO COMINI

Né à Brescia, il vit et travaille à Marseille.Il a exposé dans d’importantes galeries, notamment Franco Toselli à Milan, Massimo Minini à Brescia, Lia Rumma à Naples et Rome, Galleriaforma à Gênes, Studio Sant’Andrea à Milan.

Les critiques Achille Bonito Oliva, Filiberto Menna, Tommaso Trini, Germano Celant, Italo Mussa, Renato Barilli, Flaminio Gualdoni, Flavio Caroli ont écrit à son sujet.

Ses œuvres se trouvent dans des collections publiques parmi lesquelles : National Museum of Canada. Toronto (CA); « La Casa Bianca », Musée des œuvres sur papier; Malo (IT) Museun of Art (USA); Civica Raccolta del Disegno, Salò (IT); The Library of Chicago University, Chicago (USA); Fondazione della Banca Commerciale Italiana, Milano (IT); MART, Museo d’Arte Moderna e Contemporanea di Trento (IT); Museo del 900, Milano (IT), MIT, Massachussets Institute of Technology. Cambridge, MA (USA); United States Capitol’s Museum, Washington D.C. (USA); GNAM, Galleria Nazionale d’Arte Moderna e Contemporanea, Roma (IT).

ELIO TISI

Les dernières œuvres d’Elio Tisi ont pour sujet le cadre urbain, la ville ou plutôt des bouts de ville, voire des bâtiments singuliers. Depuis l’antiquité, la ville a été représentée comme servant de cadre à un sujet, sur la colonne Trajane par exemple. Dans la peinture gothique la cité est devenue le sujet lui-même : Ambrogio Lorenzetti, Jean Fouquet etc. 

Les représentations d’Elio Tisi ont une particularité qui les rapproche des œuvres de Giorgio de Chirico ou la figuration humaine est quasiment absente. Chez Elio Tisi elle l’est totalement comme tout autre élément anecdotique qui permettrait une datation. Ces représentations minimalistes sont intemporelles et non situées. Elles renvoient à une réflexion sur le temps et, plus loin, sur la condition humaine et sa vacuité. « Ce qui passe nous fait spectateur. Ce qui reste nous fait passant. » (Alain, Emile-Auguste Chartier 1868-1951). Ce qui nous fait ’’rester’’ devant l’œuvre c’est l’évidente qualité plastique. Ici le jeu de lumière et d’ombre privilégie les ombres géométriques. Ces compositions sont élaborées et rien n’est dû au hasard des prises de vue. Là où on verrait une série de photos une œuvre peinte vient malicieusement se glisser. Nom d’une pipe ! On aura compris que le vrai sujet d’Elio Tisi, le motif de l’œuvre, c’est d’abord la peinture.

MARTA SANTOS

Récupérer 

Le point de départ est toujours dans les objets trouvés, dans la vérité et l’humour des objets familiers que je détourne (par la soudure ou la couture). Récupérer des matériaux dits triviaux ou manufacturés (cuir, poupées, mannequins, textiles, plastiques) dans les volumes que je crée, pour arriver à une requalification poétique de formes inscrites dans une historicité, sans idéal d’universalisme ou d’absolu. 

Réparer

Renverser 

Associer et assembler de façon intuitive les matériaux dans un travail en mouvement suite de transformations successives.  Proposer des oppositions critiques et ludiques ou l’inquiétante étrangeté peut se manifester.

Ce qui est perçu comme familier, devient troublant. Réinvestir les systèmes de production traditionnellement dévolus aux femmes. Rétablir le lien avec la tradition de la création féminine et domestique dans la quelle j’ai baigné dans mon enfance. Replacer les techniques utilisées (la boîte à couture, la machine à coudre, le crochet) dans la création de volumes et leur déploiement dans l’espace.

CLARA ROMERO AGUADO

Clara Romero Aguado est une artiste née à Barcelone en 1997. Diplômée en Illustration et Peinture Murale de l’Escola Massana à Barcelone, elle réside à Marseille depuis 2019, où elle s’est installée pour terminer ses études à l’École des Beaux-Arts.

Elle a travaillé avec les fondations catalanes Vila Casas, Guinovart, Xavier Nogués et Mateo Vilagrasa, et a participé à plus d’une quinzaine d’expositions en France, Italie et Espagne.

Clara est une artiste versatile et multidisciplinaire qui travaille aussi bien la peinture que la sculpture, la gravure mais aussi d’autres techniques plastiques. Son oeuvre, influencée par l’expressionnisme et le surréalisme, donne un esprit clairement provocateur, intrigant voir inquiétant. Son travail se déroule dans un processus organique et féminin, créant des oeuvres matérielles qui tendent à une expérience sensorielle.

CAROLINE DE OTERO

Depuis une vingtaine d’années, ma pratique photographique s’inspire de la représentation de la spiritualité, des pratiques religieuses et de leurs rituels dans différentes cultures.

Avec cette série « DEVOTION » je veux montrer l’omniprésence de la religion dans nos sociétés. En Italie ou dans les quartiers italiens des Etats-Unis, à Cuba ou au Mexique, j’ai découvert qu’aujourd’hui encore les populations dressent des autels dans ou devant leurs maisons, sur leur lieux de travail ou de commerce dans la rue.

Ces deux photographies ont été prises au Mexique. Une Vierge en haut d’un angle de rue, seule dans le ciel bleu, aux yeux de tous. Un Sacré Coeur de Jésus, symbole de l’amour divin, ouvert à la méditation des passants dans la ville.

JOSÉ MARÍA MARTÍN MARCOS

« Je ne sais quelle sensibilité exacerbée aux promesses de la vie, comme s’il s’apparentait à une de ces machines compliquées qui enregistrent les tremblements de terre à dix mille de distance… » dit le narrateur du héros du roman « The Great Gatsby » de Francis SCOTT FITZGERALD, c’est le défi que je veux relever.

Je veux devenir un sismographe pour enregistrer avec la peinture le mouvement de mes émotions. Je veux perdre le contrôle pour arriver à une écriture automatique, appeler l’inconscient, dans une profusion de lignes.

Attraper l’immobilité et le mouvement, la fragilité de l’équilibre des couleurs et des lignes.

La réussite apparaît comme un miracle laïc, une conjonction d’éléments rarissimes qu’il faut saisir au lasso !

Que la poésie guide ma main et que l’émotion soit présente !

PEDRO LINO

Je vis en France depuis l’âge de 10 ans, immigré de première génération d’une immigration qu’on a dit économique, j’ai un métier manuel, je suis électricien, deux langues qui raisonnent à des endroits différents du corps, et un esprit d’indépendance qui m’a fait explorer plusieurs voies.

J’ai flâné, je m’alimentais de mes rencontres, en 1986 je suis arrivé à l’école des beaux-arts.

J’y ai trouvé une langue, entre mes deux langues, qui est toutes les langues, un esprit de liberté, des gens fascinants. J’y suis resté trois ans, j’ai creusé du bois, tordu du fer, fait couler de l’eau et j’ai eu envie de suivre ce fil.

J’ai inventé un objet : les topocentries, des dessins à l’échelle un, des traces, des empreintes, des restes des autres. Je posais une condition, je fixais une toile au sol, l’image se faisait seule, je récoltais. Je tentais de dire le monde à mon échelle, ma position, ma situation, je suis d’ici.

Je me suis mis à marcher, j’ai voulu suivre une ligne qui devait dessiner un cercle en parcourant sa circonférence, elle coïncide avec le chemin de Compostelle, je suis parti sur ce chemin, et l’urgence, qui a toujours contraint mon quotidien m’a empêché d’aller plus loin.

EDOUARDO LACERDA

Plasticien brésilien passionné par les différents domaines de l’art, la démarche artistiqued’Eduardo englobe les pratiques du dessin, de la photographie et de la vidéo.

Ses travaux interrogent la perception du temps de l’individu à travers l’utilisation transversale des ses médiums. Influencé par les films de contemplation et son pouvoir d’immersion, l’oeuvre présentée invite le spectateur à un nouvel espace-temps.